• Je rêve d'un monde, comme un vaste jardin,
    Où poussent, superbes, les plus jolies des fleurs,
    Offrant, à nos regards, leurs subtiles couleurs
    Et, à nos cœurs séduits, leur délicat parfum.

    Des oiseaux voleraient, de-ci de-là, coquins,
    Virevoltant, curieux, touchant, avec douceur,
    Les roses de leur bec et, de leur chant rieur,
    Les passants qui dansent dans ce ballet sans fin.

    Je rêve de ce monde où chacun se réjouit
    De tous ces petits riens, des beautés de la vie
    Et de voir ses voisins ravis des mêmes choses.

    Loin de la haine, de la guerre, des mensonges,
    Je préfère rester dans ce merveilleux songe
    Où chantent les oiseaux et fleurissent les roses.


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  • Il pleut, me dites-vous? Je ne saurais le dire
    Tant, à chaque journée qui passe, je m'éveille,
    Ébloui, sans cesse, par ce joyeux soleil
    Qui se lève alors que m'éclaire son sourire.

    La mer en automne est froide, vous fait frémir?
    Pourtant, j'y retourne souvent et m'émerveille
    A nager des heures dans le bleu sans pareil
    De ses yeux océan où plonge mon désir.


    La brume du matin cache ces paysages
    Où vous aimez flâner? Regardez son visage,
    Vous y verrez, alors, de plus grandes beautés!

    Car ma femme est, pareille aux étoiles, la nuit,
    A la lune offrant sa magnifique clarté,
    Un rêve somptueux qui illumine ma vie.


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  • Dépression

    Quand les jours sont comme la plus noire des nuits,
    Qu'on ne peut compter sur la lune, les étoiles,
    Pour l'éclairer de leur sourire doux et pâle
    Et que tarde à venir l'aube rose et jolie.

    Point de soleil, hélas, se levant, aujourd'hui,
    Caressant tendrement la brume qui s'étale
    Sur les champs endormis d'un matin automnal.
    Les nuages, sombres, sont ainsi bien trop gris.

    Quand s'énerve le vent et s'emporte l'orage,
    Que la pluie tombe sur les fades paysages,
    Attristés par ce temps des mauvaises journées.

    Quand le cœur est en peine et qu'il pleure souvent,
    A l'image du ciel, que peut-on espérer?
    Reverra-t-on, bientôt, l'horizon s'embrasant?


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  • Gwenn Ha Du

    J'ai pu voir une hermine, enlaçant l'horizon,
    Qui court, superbe, dans la lumière du soir.
    Son pelage est si blanc, le bout de sa queue noir,
    Élégant symbole du courage breton.

    Le drapeau noir et blanc surplombe la maison.
    Attend une femme, le regard plein d'espoir,
    Le retour du mari, anonyme, sans gloire,
    Pêchant, comme d'autres, loin du port, le poisson.

    Et, si certains, dans ce grand Royaume de France,
    Ne voient que par le blanc, n'ayons pas cette offense,
    En terre bretonne, de renier nos couleurs.

    Crions notre devise à ces tristes ordures,
    Qu'ils le sachent! Plutôt la mort que la souillure!
    Plutôt notre noir et blanc que leur déshonneur!


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  • Abysses

    Le bateau de ma vie vogue sur l'océan,
    Ayant quitté le port et dépassé le phare
    Qui lance, à l'horizon, son lumineux regard,
    S'en allant, lentement, vers le soleil couchant.

    Le navire est fragile et les vents, rugissants,
    Racontent le récit des marins qui s'égarent
    Sur les mers du globe, dans l'espoir d'une gloire
    Qu'ils ne trouvent jamais, si ce n'est en rêvant.

    Le ciel est fou de rage et les flots déchainés,
    Quand gronde l'orage qui s'abat, sans pitié,
    Et s'acharne sur mon voilier qui fait naufrage.

    Le jour semble si sombre, au plus profond des flots,
    Où plonge mon âme qui s'enfonce dans l'eau
    Lorsque les abysses caressent mon visage.


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