• Vampires assoiffés de tristesses humaines,
    S'abreuvant, en riant, de larmes et de peurs.
    Ogres à l'appétit démesuré, sans cœur,
    Sanguinaires armés de leur terrible haine.

    Ils se congratulent, dans leurs palais de peines,
    Assemblées perverses d'ignobles dictateurs.
    Sur la table, posé, un bouquet de ces fleurs,
    Fanées, qui exhalent leur effroyable haleine.

    Ils écoutent, comme sinistres mélodies,
    Les cris des enfants qui redoutent, chaque nuit,
    Les sévices cruels des journées à venir.

    Cancrelats du passé, déjections de l'Histoire,
    Souillures du présent, chancres de l'avenir,
    Qui jouissent à voir les visages sans espoir.


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  • Caressant les feuilles blanches de son stylo,
    Comme le musicien joue de son instrument,
    La musique des mots s'élève, lentement,
    Dans le ciel et mon cœur qui les trouvent si beaux.

    Et, si les livres sont de superbes tableaux,
    Mes pas me mènent dans des musées élégants,
    A chaque page qui se tourne, découvrant
    Les œuvres des peintres et d'écrivains géniaux.

    Un jour, je m'égarais en de douces pensées,
    Contemplant l'océan, l'horizon embrasés
    Par le soleil couchant, la lune qui se lève.

    De même, j'aime me promener, ébloui,
    Dans les romans joyeux et les tristes récits,
    Dans les textes somptueux où se vivent les rêves.


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  • Maison de poupée

    Le soleil, au dehors, s'est trouvé allumé,
    Éclairant la maison, belle et grande demeure,
    Où la vie s'anime, tout en rêve et douceur,
    Comme se lève cet homme au rez de chaussée.

    Une femme nourrit son enfant au premier,
    Alors que son mari est parti, de bonne heure,
    Aider la dame âgée du second, le docteur
    Lui ayant demandé de rester alitée.

    Et la nuit tombe quand la lumière s'éteint.
    Les résidents dorment, attendant le matin.
    Puis, un jour, l'oubli frappe et plonge, dans le noir,

    Les
    âmes qui pleurent les souvenirs perdus,
    Qui renaissent, soudain, quand je ressors, ému,
    La maison de poupée rangée dans le placard.


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  • Brume au Havre

    Que j'aime ce brouillard qui s'amuse à cacher,
    A mon regard curieux, la ville qui s'éveille,
    Alors que s'invite, rougissant, le soleil,
    Dans ce tableau somptueux d'une fraîche journée.

    Et les pelouses sont blanchies par la rosée,
    Dessinant des formes me semblant irréelles,
    Au gré des pas légers des grives et corneilles
    Qui accueillent l'aube de leur chant passionné.

    La mer, d'un bleu pâle, se confond, au lointain,
    Avec le ciel qui tarde à choisir, ce matin,
    Les couleurs qu'il prendra dans les jours à venir.

    Les bateaux de pêche disparaissent, là-bas,
    Ainsi que les cargos, les voiliers de loisir,
    Image du Havre, telle que je la vois.


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  • L'abeille

    Belles demoiselles, dans ce vaste jardin,
    Le dos caressé par un soleil attendri,
    Elles sont nombreuses, se promenant, ainsi,
    Dans la pâle clarté de ce calme matin.

    En dames coquettes, je les trouve non loin
    De ces fleurs superbes qui exhalent, ici,
    Les pétales dressées vers le ciel qui bleuit,
    La timide senteur de leur exquis parfum.

    A leurs côtés, dansent, aussi, des papillons,
    Dont les couleurs frôlent cette robe marron
    Dont se sont parées ces magnifiques abeilles.

    Elles viennent entre lavande et capucine,
    Me séduire de leur vol charmant qui dessine,
    Sous mes yeux, des formes variées qui m'émerveillent.


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