• L'arc en ciel

    Le bleu de ses yeux, tel l'azur de l'océan,
    Où je pourrais nager des heures et rêver,
    Le violet délicat des lavandes, l'été,
    Qui exhalent, comme elle, un parfum enivrant.

    Quand l'orange, que prend l'horizon, au levant,
    Berce, ainsi que sa voix, mon cœur et mes pensées,
    Le jaune du soleil s'amuse à s'inviter
    Dans ses doux cheveux qui s'envolent dans le vent.

    Le vert de l'Irlande aux paysages somptueux,
    Lui, est jaloux de son visage merveilleux.

    L'indigo, dites-vous? D'accord, je vous le laisse.

    Je n'en ai pas besoin, car je peux voir, aussi,
    Le rouge flamboyant de ces roses jolies,
    Aux pétales ornant son corps plein de tendresse.


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  • Ornant les gradins, les magnifiques bannières
    S'offraient aux regards de la foule réunie
    Qui tentait de nommer, en lançant des paris,
    Sous les heaumes d'acier, quelques visages fiers.

    Les dames, superbes, s'étaient parées, altières,
    De robes et bijoux, rivalisant, ainsi,
    Avec les opulents et colorés habits
    Des nobles et princes de France et d'Angleterre.

    La fine fleur de la chevalerie guettait,
    Tenant, non sans mal, les destriers qui piaffaient,
    Le moment opportun de prouver sa valeur.

    Soudain, un cor chanta la présence du roi,
    Que le peuple accueillit d'une folle clameur
    Qui ne cessa qu'à la fin des fougueux combats.


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  • Languedoc

    Superbe, s'élève la brume du matin,
    S'accrochant, vaillamment, sur les bords escarpés
    Des hautes montagnes qui semblent contempler
    Le soleil s'embraser sur l'horizon lointain.

    La rivière danse, quand ses flots cristallins
    Cheminent, patiemment, dans l'étroite vallée,
    Valsant vers le couchant, lentement, pour aller
    Où la lune éclaire cette nuit qui prend fin.

    Un homme peu pressé pourrait passer, ici,
    Des heures entières, s'attardant, ébloui
    Par ces paysages, somptueux, du Languedoc.

    Hélas, point de cela pour les troupes du Roy,
    Assiégeant le château, solide comme un roc.
    Déjà, le coq chante, comme les arcs là-bas.


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  • Le marin breton

    Malmené par les vents, comme ce bel oiseau
    Vaincu par la tempête, il peut voir s'éloigner
    La côte et ses espoirs, Paimpol et son clocher,
    Les jours d'avant, au port, terrestre matelot.

    Et la pluie s'abat sur les voiles du bateau,
    Pendant que pleure, seul, son cœur de trop aimer
    Celle qu'il voudrait, à son retour, épouser,
    Dont le nom embellit la coque du rafiot.

    Coup d’œil en arrière, vers le passé récent,
    Disparaissent, soudain, les lumières d'Ouessant
    Et les sourires dans son regard d'un bleu mer.

    Détresse habituelle de ces marins bretons,
    Arpentant le monde, promeneurs solitaires,
    Ne sachant s'ils pourront rentrer à la maison.


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  • Un soir

    Le soir, quand de rouge s'habille le couchant,
    Se plaisent à danser et chanter, talentueux,
    Des agiles oiseaux qui prennent le ciel bleu
    Comme décor somptueux d'un ballet élégant.

    De leurs grandes ailes, valsent les goélands
    Qui aiment se montrer, en seigneurs majestueux.
    Des hirondelles, en voltigeurs harmonieux,
    Font de même, berçant le soleil s'endormant.

    Et la lune se croit l'unique spectateur
    De cette séance. La subtile pâleur
    De son visage ému a l'éclat de ses rêves.

    C'est sans compter sur ma présence, cette nuit,
    Qui aime regarder ces choses si jolies.
    C'est sans compter sur les étoiles qui se lèvent.


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