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Fugueuses compagnes de nos nuits sans dormir,
Les secondes s'en vont, le silence pesant
De l'obscurité ne peut les retenir, quand
Elles se pressent vers un meilleur avenir.
Ils nous tardent, alors, ces rêves à venir,
Promesse illusoire de souvenirs plaisants,
Qu'on oublie aussitôt que le réveil, sonnant,
Met un terme à ce temps passé à réfléchir.
Encore faudrait-il, pour rejoindre ces lieux,
Royaume des songes, calmes et merveilleux,
Arrêter de penser et se laisser aller,
Que les rares soirs où l'on se trouve vaincu
Ne soient peuplés de ces cauchemars endiablés
Qui prennent la place des espoirs disparus.
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Des rivières dorées dans lesquelles, la nuit,
Aiment danser claires et nombreuses étoiles,
Ainsi que la lune et son beau visage pâle,
Dans une cascade de lumières jolies.
Les reflets de la mer, quand le soleil, ici,
Vient de se lever, en ces heures matinales
Qu'encensent les peintres dans leurs sublimes toiles,
Quand l'aurore embrase l'horizon infini.
Les lacs d'Irlande, d'où s'entend, quand vient le soir,
Le chant des musiciens qui racontent l'histoire
Des landes superbes, la cornemuse au bras.
Ces endroits fabuleux que je vois, chaque instant,
Quand je plonge, amoureux, dans tes yeux à l'éclat
Des rêves que je fais, tout en te regardant.
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Mes souliers sont souillés, encrassés de la terre,
Couleur rouge sang, qui s'entasse sur le sol,
Aride, de l'Histoire, au dessus duquel volent,
Avides carnassiers, les vautours qui espèrent.
Qu'avons-nous fait, Humains, habitants éphémères
De ce pauvre rocher, de ce fier tournesol
Admirant le soleil qui, encore, rigole,
Insouciant de nos maux et nos destins amers?
Qu'avons-nous fait de nos magnifiques contrées,
Où chantaient, au matin, des oiseaux amusés
De voir, dans les jardins, les cerisiers en fleur?
Continuant mon chemin, direction les collines,
Lointaines, qui masquent l'horizon, j'imagine,
Derrière, la beauté d'un avenir meilleur.
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Capitaine épuisé d'un navire nommé
"Tolérance", l'homme fait face à ces tempêtes
Sournoises, puissantes qui, sans cesse, s'entêtent
A vouloir triompher des voiles malmenées.
Voguant avec l'espoir de pouvoir accoster
Ces lointaines contrées, que chantent les poètes,
Où la paix s'invite dans de superbes fêtes,
Sous le regard clair des étoiles amusées,
Il ne rencontre, hélas, que des terres sauvages
Où la haine, telle de bien sombres nuages,
Chasse de nos âmes les sourires joyeux.
Et le vent continue de souffler, plus puissant,
Encore, chaque fois que l'orage s'étend
Dans le cœur des gens et les larmes de ses yeux.
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Allongé sur un lit d'hôpital, cette nuit,
Qui étale, dehors, son sombre et frais manteau,
Lui semble triste quand les étoiles, là-haut,
Ne brillent plus dans les derniers temps de sa vie.
Il ne peut s'endormir, agacé par le bruit
De cette machine qui surveille son cœur.
Longues sont les heures, quand hurle la douleur
Qui harcèle son corps et son âme meurtris.
Des bruits de pas, soudain, dans le couloir désert.
La porte, lentement, s'ouvre sur l'infirmière
Qui sourit, le soigne, puis lui dit au revoir.
Et, dans le ciel, alors, les nuages, nombreux,
Recouvrent la lune. La nuit est froide, noire.
Le patient, dans son lit, vient de fermer les yeux.
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